Questions que vous vous posez vraiment

Créer une startup demande des réponses claires, pas des généralités. On aborde ici les obstacles concrets que rencontrent les fondateurs en 2025.

Entrepreneurs analysant les défis financiers d'une startup

Les défis financiers que personne n'anticipe

Chaque fondateur pense connaître les bases. Mais certains obstacles surgissent seulement quand on est en pleine action.

1 Flux de trésorerie imprévisible

Vos clients paient avec 45 jours de retard, mais vos fournisseurs veulent être réglés en 15 jours. Vous pouvez avoir des commandes confirmées et quand même manquer de liquidités. Solution : négociez des acomptes systématiques et travaillez avec une marge de sécurité d'au moins trois mois de charges fixes.

2 Charges sociales mal estimées

La plupart sous-estiment de 40% leurs charges réelles. Entre cotisations, taxes et contributions diverses, ce qui semble être un salaire de 35 000 € coûte réellement près de 50 000 €. Prévoyez toujours une marge supplémentaire et consultez un expert-comptable avant d'embaucher.

3 Investissements techniques urgents

Votre infrastructure logicielle qui tenait avec trois utilisateurs s'écroule quand vous passez à cinquante. Ces mises à niveau arrivent toujours au mauvais moment. Gardez 15% de votre budget annuel pour ces imprévus techniques qui ne sont jamais vraiment imprévus.

Qui répond à vos questions

Notre équipe comprend les vrais problèmes parce qu'elle les a vécus. Pas de théorie abstraite, juste de l'expérience concrète.

Portrait de Loïc Beaumont expert financier

Loïc Beaumont

Conseil en structuration financière

Quinze ans à accompagner des startups en phase d'amorçage. J'ai vu les mêmes erreurs se répéter et je sais comment les éviter avant qu'elles coûtent cher.

Portrait d'Amélie Deschamps experte juridique

Amélie Deschamps

Spécialiste conformité et juridique

Les aspects légaux font peur à tout le monde. Mon rôle est de rendre ça compréhensible et de vous éviter les pièges qui peuvent bloquer une levée de fonds.

Réponses aux questions fréquentes

Les interrogations qui reviennent le plus souvent, avec des réponses directes basées sur des situations réelles.

Combien faut-il vraiment prévoir comme budget initial ?

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Ça dépend évidemment de votre secteur, mais voici une règle : multipliez votre estimation initiale par deux. Sérieusement.

Un projet SaaS simple nécessite généralement entre 80 000 € et 150 000 € pour tenir les 18 premiers mois. Ce montant couvre le développement, les premiers salaires, les outils, et surtout cette période où vous cherchez encore votre modèle économique viable.

Ne comptez pas sur des revenus immédiats. Même avec un excellent produit, il faut souvent 8 à 12 mois avant de voir des revenus réguliers. Prévoyez cette période.

Quelle structure juridique choisir au démarrage ?

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La SAS reste le choix le plus flexible si vous prévoyez de lever des fonds. Elle permet d'adapter les statuts facilement et d'intégrer des investisseurs sans trop de complications administratives.

La SASU convient si vous êtes seul au départ, avec possibilité d'évoluer vers une SAS plus tard. Attention aux charges sociales qui peuvent surprendre la première année.

Évitez l'auto-entreprise si vous visez une croissance rapide. Les plafonds de chiffre d'affaires deviennent vite limitants et les investisseurs n'aiment pas cette structure pour entrer au capital.

Comment gérer la comptabilité sans expert-comptable au début ?

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Réponse courte : ne le faites pas. Vraiment.

Un expert-comptable coûte entre 150 € et 300 € par mois selon la complexité. Ce montant vous évite des erreurs qui peuvent coûter dix fois plus cher en redressement fiscal ou en déclarations incorrectes.

Par contre, utilisez un logiciel de gestion pour suivre vos dépenses au quotidien. Votre comptable aura moins de travail de saisie, donc une facture moins élevée. Et vous gardez une vision claire de vos flux sans attendre la fin du trimestre.

Quand commencer à chercher des financements externes ?

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Pas au tout début. Les investisseurs veulent voir que votre concept fonctionne, même à petite échelle. Avoir quelques clients payants, même cinq ou dix, change complètement la discussion.

Prévoyez 4 à 6 mois pour une levée de fonds. Entre les premiers contacts, les présentations, la due diligence et la signature, ça prend du temps. Commencez donc vos démarches bien avant d'être à court de trésorerie.

Les business angels peuvent intervenir plus tôt que les fonds d'investissement. Ils acceptent un niveau de risque plus élevé et apportent souvent des conseils précieux au-delà de l'argent.

Comment fixer les salaires dans une startup ?

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Soyez transparents sur les contraintes financières. Les premiers employés acceptent souvent un salaire inférieur au marché en échange de stock-options ou d'actions.

Pour les fondateurs, privilégiez un salaire minimal viable plutôt que zéro. Même 1 500 € net permet de cotiser pour la retraite et l'assurance maladie. Vous ne pouvez pas tenir deux ans sans revenus personnels.

Documentez clairement les accords sur les augmentations futures liées aux levées de fonds ou aux objectifs atteints. Ça évite les malentendus qui peuvent détruire une équipe.

Les aides publiques valent-elles vraiment le temps investi ?

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Ça dépend de votre situation. Le statut JEI (Jeune Entreprise Innovante) offre des exonérations fiscales significatives si vous êtes éligible. Le CIR (Crédit Impôt Recherche) peut représenter 30% de vos dépenses en R&D.

Les dossiers demandent du temps. Comptez deux à trois semaines pour monter un dossier solide. Mais si vous obtenez 40 000 € de crédit d'impôt, le temps investi devient très rentable.

Bpifrance propose des prêts à taux réduit qui peuvent compléter une levée de fonds. L'avantage : pas de dilution du capital. L'inconvénient : il faut quand même rembourser, même si l'activité ralentit.

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